Vous avez été plusieurs - clients, curieux ou amis - à
aimer les "dessins" du site de Niokobok ou à nous demander où ils
avaient été réalisés. Nous vous proposons donc cette rencontre avec André
Ndiaye et Massamba Gaye qui les ont conçus. Ils nous parlent de leur métier, le
design, et de la communication des marques au Sénégal. Vous allez voir, ils
sont vraiment...Biz'Art.
Pouvez-vous vous présenter ? Qu'est-ce que
Biz'Art ?
Nous sommes deux
jeunes graphistes âgés de 48 ans (faites la division) et membres de
Jokkolabs.
Notre travail
consiste à accompagner et à aider nos clients à donner vie (graphiquement) à
leurs projets pour des besoins bien différents. Ainsi nous travaillons tantôt
sur une identité visuelle (logo, déclinaison sur supports) tantôt sur la conception graphique d'un site
web. Nous travaillons beaucoup pour les différentes start ups de Jokkolabs (comme
Niokobok, l’achat malin sénégalais, xaima.net communauté de consommateurs
sénégalais) mais aussi pour d'autres clients comme la GIZ (la coopération sénégalo-allemande) ou bien encore agendakar.com (l’agenda web de la culture
et des bons plans).
Biz'Art a
commencé dans les couloirs de notre école lors de notre formation, avec ces
personnes : Agaïcha, Balla, Masseck, Ahmet, Marc, Malick, Moussa. Nous n'avions pas
l'ambition de créer une agence mais c'était important pour nous tous
d'expérimenter, de s'entraîner sur des pitchs fictifs. Pour anecdote on choisissait plusieurs thèmes et le plus
intéressant était retenu, chacun essayait de produire quelque chose et nos
travaux étaient projetés en salle afin d'en discuter. C'était important pour
nous tous de se regrouper, chacun avec sa façon de voir les choses, ses
sensibilités, de parler de ce que nous voulions faire et de nous encourager mutuellement.
Notre métier n'est pas très connu, ni très valorisé tant au Sénégal
qu'ailleurs, l'un de nos principaux défis reste de le promouvoir.
Comment expliquer que ce métier ne soit pas très connu
au Sénégal ?
Certains de nos proches ne comprennent pas trop ce que
nous faisons de nos journées sur nos ordinateurs (nos calpins) ou ne pensent
même pas que nous parlons à des "clients" et passons beaucoup de
temps à comprendre les messages qu'ils veulent faire passer, afin de leur
proposer des solutions pérennes tant « esthétiquement » que « fonctionnellement »
! Pour beaucoup "l'infographie", se limite aux métiers de l’imprimerie
ou de la télévision.
Mais il faut comprendre une
chose, ici ce sont les agences de com ou web
qui sont les plus en vue, et que notre métier n’est qu’un maillon de la
chaîne (dans le système agence) peut être que les gens (clients) font plus
confiance à des structures qui ont déjà acquis une certaine renommée...
Tant que cela valorise notre
métier c'est une bonne chose. Il faut remarquer le travail de qualité est savoir le reconnaître,
le tout avec une certaine éthique, c’est ce que nous souhaitons, prônons et voulons partager.
Qu'avez-vous voulu faire passer dans l'identité
visuelle de Niokobok ?
Nous pensons que l'aspect visuel est très important
dans la communication au Sénégal. Nous avons donc travaillé autour d’un concept
bien défini, des couleurs aux illustrations (dessins). Nous avons essayé
de transmettre ce que nous avons compris des valeurs de la marque, notamment la
simplicité et le partage, que l'on retrouve dans le nom d'ailleurs. Il nous
semble que les couleurs représentent bien le Sénégal et sa vie de tous les
jours puisque ce sont celles du car rapide, un mode de transport qui symbolise
bien le partage.
Par ailleurs nous avons eu beaucoup de plaisir à
travailler sur ce projet, tout était nouveau, on veut dire par là qu’on était à
nos débuts et Mr NIOKOBOK nous a vraiment facilité la tâche en nous donnant
carte blanche et en voyant avec nous les solutions les mieux adaptées pour la
disposition, le choix des polices, les couleurs bref une grande expérience et
une motivation supplémentaire quand on voit le résultat final.
Nous vous remercions pour votre ouverture d’esprit et votre
générosité (nous pesons nos mots) et aussi de nous avoir accordé cet interview.
DIEUREDIEUF à NIOKOBOK !
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