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mardi 25 septembre 2012

Niokobok est un peu Biz'Art


Vous avez été plusieurs - clients, curieux ou amis - à aimer les "dessins" du site de Niokobok ou à nous demander où ils avaient été réalisés. Nous vous proposons donc cette rencontre avec André Ndiaye et Massamba Gaye qui les ont conçus. Ils nous parlent de leur métier, le design, et de la communication des marques au Sénégal. Vous allez voir, ils sont vraiment...Biz'Art.


Pouvez-vous vous présenter ? Qu'est-ce que Biz'Art ?

Nous sommes deux jeunes graphistes âgés de 48 ans (faites la division) et membres de Jokkolabs.
Notre travail consiste à accompagner et à aider nos clients à donner vie (graphiquement) à leurs projets pour des besoins bien différents. Ainsi nous travaillons tantôt sur une identité visuelle (logo, déclinaison sur supports)  tantôt sur la conception graphique d'un site web. Nous travaillons beaucoup pour les différentes start ups de Jokkolabs (comme Niokobok, l’achat malin sénégalais, xaima.net communauté de consommateurs sénégalais) mais aussi pour d'autres clients comme la GIZ (la coopération sénégalo-allemande) ou bien encore agendakar.com (l’agenda web de la culture et des bons plans).

Biz'Art a commencé dans les couloirs de notre école lors de notre formation, avec ces personnes : Agaïcha, Balla, Masseck, Ahmet, Marc, Malick, Moussa. Nous n'avions pas l'ambition de créer une agence mais c'était important pour nous tous d'expérimenter, de s'entraîner sur des pitchs fictifs. Pour anecdote  on choisissait plusieurs thèmes et le plus intéressant était retenu, chacun essayait de produire quelque chose et nos travaux étaient projetés en salle afin d'en discuter. C'était important pour nous tous de se regrouper, chacun avec sa façon de voir les choses, ses sensibilités, de parler de ce que nous voulions faire et de nous encourager mutuellement. Notre métier n'est pas très connu, ni très valorisé tant au Sénégal qu'ailleurs, l'un de nos principaux défis reste de le promouvoir.


Comment expliquer que ce métier ne soit pas très connu au Sénégal ?

Certains de nos proches ne comprennent pas trop ce que nous faisons de nos journées sur nos ordinateurs (nos calpins) ou ne pensent même pas que nous parlons à des "clients" et passons beaucoup de temps à comprendre les messages qu'ils veulent faire passer, afin de leur proposer des solutions pérennes tant « esthétiquement » que « fonctionnellement » ! Pour beaucoup "l'infographie", se limite aux métiers de l’imprimerie ou de la télévision. 
Mais il faut comprendre une chose, ici ce sont les agences de com ou web  qui sont les plus en vue, et que notre métier n’est qu’un maillon de la chaîne (dans le système agence) peut être que les gens (clients) font plus confiance à des structures qui ont déjà acquis une certaine renommée...
Tant que cela valorise notre métier c'est une bonne chose. Il faut remarquer le travail de qualité est savoir le reconnaître, le tout avec une certaine éthique, c’est ce que nous souhaitons, prônons et voulons partager.


  
Qu'avez-vous voulu faire passer dans l'identité visuelle de Niokobok ?

Nous pensons que l'aspect visuel est très important dans la communication au Sénégal. Nous avons donc travaillé autour d’un concept bien défini, des couleurs aux illustrations (dessins). Nous avons essayé de transmettre ce que nous avons compris des valeurs de la marque, notamment la simplicité et le partage, que l'on retrouve dans le nom d'ailleurs. Il nous semble que les couleurs représentent bien le Sénégal et sa vie de tous les jours puisque ce sont celles du car rapide, un mode de transport qui symbolise bien le partage.

Par ailleurs nous avons eu beaucoup de plaisir à travailler sur ce projet, tout était nouveau, on veut dire par là qu’on était à nos débuts et Mr NIOKOBOK nous a vraiment facilité la tâche en nous donnant carte blanche et en voyant avec nous les solutions les mieux adaptées pour la disposition, le choix des polices, les couleurs bref une grande expérience et une motivation supplémentaire quand on voit le résultat final.
Nous vous remercions pour votre ouverture d’esprit et votre générosité (nous pesons nos mots) et aussi de nous avoir accordé cet interview. DIEUREDIEUF à NIOKOBOK !


mardi 4 septembre 2012

Les associations de la diaspora : l'African Business Club

L'African Business Club (ABC) a été créé en 2003 à Paris par des étudiants de l'ESCP. Ouverte à tous, l'association a notamment pour objectifs de développer un réseau de personnes sensibles aux problématiques africaines, favoriser l'accès à l'information sur l'Afrique et promouvoir une meilleure image du continent. Nous avons pu rencontrer trois des membres de l'ABC, Maïté Yog - la présidente-, Boubacar Benjamin Diarisso et Thierry Nkamgnia. Ils nous ont présenté les principales activités de l'association.


Maïté Yog ici avec les deux derniers lauréats du prix ABC de l'Innovation

Emploi des jeunes diplômés en Afrique : organisation du Forum ELIT
L'un des grands chantiers de l'ABC est l'organisation du Forum ELIT qui réunit les jeunes diplômés qui souhaitent travailler en Afrique et les grandes entreprises qui y opèrent. L’évènement a lieu tous les ans entre fin avril et début mai. En 2012, pour la 8e édition, une quinzaine d'entreprises ont répondu à l'invitation (Orange, PWC, Bouygues...).

Conférences sur l'économie africaine
L'ABC organise tous les deux mois des conférences sur le secteur économique en Afrique. Les dernières ont eu lieu sur les thèmes de la notation financière des pays africains, la bancarisation en Afrique, les différences entre l'Afrique francophone et l'Afrique anglophone et l'entrepreneuriat féminin.

Promotion de l'innovation
L'association organise chaque année un concours de l'innovation. En 2012, le projet Abyster d'Elvadas Nono et Vice Versa Architecture de Taïbou Diallo ont été retenus, recevant une aide financière et un accompagnement technique. Abyster est une plateforme web mobile pour le transfert d'argent et l'e-paiement. Vice Versa architecture est un cabinet d'architecture orienté vers les constructions aux particuliers et à l'État
Les inscriptions au concours se font chaque année au mois de février.

Engagement humanitaire dans le secteur éducatif
L'engagement humanitaire de l'ABC est centré sur l'éducation et est par exemple passé cette année par un envoi de 1 300 livres en Côte d'Ivoire.

Encouragement de l'investissement : organisation d'un Forum
L'ABC organise cette un Forum de l'Investissement pour l'Afrique, entre les mois de décembre et janvier. Cette plateforme de rencontre permet aux délégations pays de rencontrer des investisseurs et des partenaires capables de les conseiller et de les accompagner dans leurs démarches.


Plus d'info sur www.africanbusinessclub.org